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Mort aux cons ! dimanche 24 mars 2002, par TéhèR |
Dans le même numéro :
Dessins en vrac La Science, un nouvel obscurantisme ? par Younine , Yupanqui Fin de journée parmi la froideur métallique des intégristes de la bagnole par ECN L’Espace Grévin Les brèves par Yupanqui L’Homo Aigritus par Yupanqui Coupe-Gorge par TéhèR Thèmes abordés : corpos J’ai vomi ta KROnique ! par Aberan Le code de la faluche : sans commentaire ? par TéhèR , Yupanqui Les néo-corporatismes : nouveaux chiens de garde des intérêts privés par TéhèR |
... "Non, certes, elle n’est pas bâtie Sur du sable sa dynastie Il y a peu de chances qu’on détrône le roi des cons" Georges Brassens
Vous avez déjà certainement croisé, au cours de vos études, l’un de ces groupes d’étudiants au regard bovin et au visage couperosé. Attention ! N’engagez jamais une quelconque forme de conversation avec eux, sans quoi vous regretterez, pour une fois, de ne pas être en train de regarder le BigDil à la télé. Même la vie des abrutis congénitaux de Star Academy vous semblera plus intéressante. Qui sont donc ces joyeux fêtards détenteurs d’une faluche placée sur leur crâne pour en cacher le plat ? Amicale des anciens légionnaires ? Association de défense des débiles mentaux ? Non ! La faluche fait partie d’une tradition étudiante, le genre de précepte que l’on aime voir disparaître au fur et à mesure de l’avancée du progrès intellectuel. Les faluchards, ce sont des étudiants nostalgiques du Moyen-Âge, des descendants idéologiques de l’aristocratie, bref, c’est un club du troisième âge pour étudiants. La faluche constitue à elle seule tous les aspects de la bêtise humaine. Les étudiants à la tête de cette régression mentale sont ceux des associations et corporations de filières, qui, non contentes de n’offrir à leurs adhérents que la possibilité d’aller à des soirées au D3 et à l’Espace Grévin à coups de Kronembourg, s’octroient la compétence de siéger dans les conseils qui régissent l’université, et tout cela en se déclarant auprès des étudiants comme "apolitiques". à partir du moment où une association siège dans un conseil, elle sera amenée à prendre des positions, à élaborer des perspectives et à voter ; et tout ceci ne peut être défini que d’une manière politique. Le plus gros problème, c’est certainement le fait que le fonctionnement corporatiste des structures de filières ne permette pas à des élus qui en font partie d’avoir une quelconque analyse des réalités étudiantes, et on en arrive à des absurdités telles que des prises de position qui vont à l’encontre des intérêts des étudiants. Le seul problème est que ce genre de conneries n’empêche pas les étudiants d’adhérer en masse à ces corpos et assoc’. Pourquoi ? Tout d’abord, parce que l’étudiant moyen, qui sort de sa cambrousse, s’imagine qu’il sera mieux protégé en entrant dans une association portant le nom de sa filière. Ce fait découle d’une bonne stratégie de la part des assoc’ et corpos : celle de faire revêtir à leur organisation l’aspect d’une structure officielle de la filière. Cette stratégie est digne des meilleurs politiciens. (Alors, apolitiques ?) Ensuite, il fréquentera les boîtes de nuits plutôt que la B.U., parce que le même étudiant préfère danser à réfléchir et suivra ainsi le phénomène de mode qu’on lui inculque. Enfin, parce que les conneries votées par les élus associatifs, l’adhérent, il n’en est pas au courant. Il n’existe aucune transparence en ce qui concerne les décisions de la bureaucratie, régisseuse de ces associations. Il arrive même parfois de rencontrer des élus qui ne connaissent pas les différentes structures de gestion de l’université. Alors, qu’est-ce qu’ils foutent là ? C’est simple : des cons ont voté pour eux. Revenons maintenant au prétendu apolitisme des assocs et corpos de filières : toutes ces organisations sont fédérées au niveau national par la FAGE-PDE, structure qui, il y a quelques années, n’a pas hésité à définir sa position politique à côté de celle de Philipe De Villiers. étonnant, non ? Un dernier problème se pose aussi avec l’existence de ces organisations : celui de la liberté d’expression. Lorsqu’ils collent leurs affiches fluo, ils n’hésitent pas à s’approprier la totalité des panneaux et vont même jusqu’à arracher toute autre affiche systématiquement. Pour toutes ces raisons, nous appelons tout individu doté d’une certaine capacité de réflexion à :
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