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USA : quand l’impérialisme devient minable...

mercredi 12 septembre 2001, par TéhèR


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En cette journée du 11 septembre, un seul sujet obnubile le monde entier : le terrorisme. Ce dernier n’est pas nouveau, me direz-vous, cela fait bien des années que l’humanité l’a découvert, ce bien avant le feu, qui pourtant lui apporte tant. Le monde entier a frémi dans cette même après-midi. Pourtant les traditionnels attentats dans le métro n’ont jamais causé autant d’effroi au sein des diverses populations. Pourquoi ? Car, premièrement, ce sont les USA qui (pour une fois) trinquent, et qu’ils représentent la première puissance mondiale, dorénavant si faible aux yeux de l’opinion publique. Des milliers de morts seront aujourd’hui à déplorer, mais ils nous toucherons bien plus que n’importe quel charnier du tiers-monde. Car, n’hésitons pas à l’affirmer, si les USA connaissent en ce jour le terrorisme, cela fait bien des années qu’ils le commettent sous d’autres formes dans une seule perspective : la prospérité économique de leur super-puissance. Seulement, les pays riches se sentent d’un seul coup menacés, car, il faut le dire, les USA ont une force armée supérieure à celle de tous les autres pays réunis. D’un seul coup, nous, en France, ou ailleurs, on se sent faibles. Si quelqu’un a le pouvoir de s’en prendre à eux, imaginez les dégâts qu’il causerait ailleurs. On préfère, sur ce point, pleurer à la vue du sort des victimes américaines que de celui des populations de l’Irak et du Koweït, par exemple, pays dans lequel les USA sont entrés et ont bombardé à foison, tout ça pour un pur intérêt économique : le pétrole. Le génocide des indiens d’Amérique et le blocus de Cuba ont causé beaucoup plus de morts que l’événement d’hier. On peut encore en citer : de combien de morts l’Etat américain est-il responsable, de manière indirect, par le fait d’avoir placé volontairement des dictateurs fascistes au pouvoir tout au long du siècle dernier, dans le but de contrer la « menace rouge » ? Ce même Etat américain s’est-il repenti à la suite des actes de torture dont il a été indirectement coupable en soutenant les causes fascistes ? Combien de morts ont causé NAGASAKI et HIROSHIMA, et ce durant des décennies ? Enfin, revenons aux faits. George W. Bush est au moins aussi cinglé que les débiles profonds qui se sont encastrés dans cette merde architecturale qu’était le WORLD TRADE CENTER, et c’est ça, qui personnellement me fait peur pour les années à venir. Certaines parties de son discours parlent d’elles-mêmes : « des actes diaboliques de terreur ... notre pays est fort... », et, le pire : « nous ne ferons aucune distinction entre les terroristes et ceux qui les hébergent... ». Déjà nombre de gens entrevoient la perspective d’une prochaine guerre. A mon avis, ce n’est pas forcément faux. Les deux précédentes ont démarré pour moins que ça. Mais ne soyons pas alarmistes, ce n’est pas pour demain. Ce que nous pouvons noter, néanmoins, c’est la situation de crise dans laquelle l’économie mondiale s’est retrouvée en deux heures de temps : le FTSE perd 6%, le CAC40 perd 7%, Wall Street et Londres observent une perte générale boursière de 6%, Paris : 7%. L’or augmente de 8%, le pétrole de 12%, et ce n’est pas terminé ! Toute la nuit dernière les valeurs ont baissé. On assiste probablement au plus important krach boursier du siècle (la bourse a plus chuté en quelques heures qu’en quelques jours en 1929). Cela démontre, premièrement, que le système sur lequel s’est basé l’économie mondiale n’est qu’un château de cartes, prêt à s’écrouler au moindre petit souffle d’un réacteur d’avion, et deuxièmement que la stabilité politique que nous pensions vivre n’est qu’illusion. De plus, il est intéressant de constater que le contribuable américain dépense des milliers de dollars dans la sécurité et les services secrets, ce jusqu’à en crever de problèmes sociaux, étouffé par un système de criminalisation de la misère et par une absence totale de sécurité sociale, et tout ça pour du vent. Tout le monde place déjà comme responsable Ben Laden, milliardaire islamiste, aidé par différents états. Cela peut être une bonne analyse. Rappelons sur ce point que les USA ont refusé d’intervenir contre la politique génocidaire que pratique Israël contre la Palestine, et ont été même jusqu’à accueillir Ariel Sharon sur leur territoire. Attention ! Je ne cherche pas à cautionner les actes terroristes aveugles que les USA ont subi, surtout s’ils émanent d’un endoctrinement religieux. Le terrorisme est un acte de violence individuelle très éloigné de l’insurrection collective, essentielle au véritable changement. Dans les milliers de morts de cet attentat, il y avait certainement de pauvres exploités, victimes du système, que ces connards de fanatiques dépourvus de cerveaux ont massacré. Seulement, il me semble important de replacer les événements dans un contexte omis à cette occasion.



TéhèR



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