Lorsqu’en mai 2000, nous avons décidé, avec une bande d’agités du bocal, de lancer le premier numéro de ce qui allait être LE journal satirique dijonnais, nous ne nous attendions pas à de telles réactions. Ca a commencé par une idée, une simple idée : créer une presse qui remue un peu la merde à l’Université de Bourgogne. Notre constat était clair : beaucoup de connerie très peu dénoncée. Il fallait remettre les pendules à l’heure, c’est ce à quoi nous nous sommes attelés. On a commencé par publier un numéro 0, avec les moyens du bord. Il s’agit d’un bout de papier A3 bénéficiant d’une mise en page pour le moins artisanale. Ce n’était pas encore ça. Ensuite, on a petit à petit amélioré la maquette, pour en arriver finalement à celle que vous connaissez, dont nous ne sommes pas peu fiers. Le problème qui s’est posé par la suite était celui de la ligne éditoriale. En effet, il nous est arrivé de publier des articles dont nous n’approuvions pas le contenu, mais comme nous n’hésitions pas à clamer notre volonté de liberté d’expression, il nous a été difficile de pratiquer une censure pourtant nécessaire pour maintenir une certaine qualité. Ce problème s’est finalement résolu par le biais de déportations massives en Sibérie. Après les premières purges, nous n’étions plus très nombreux, cependant nous avons réussi à vous offrir 7 numéros par an. Nous continuerons sur ce rythme, même si nous devons tous foirer nos études. L’impact qu’ont eu nos publications a été au-delà de nos espérances :
  décembre 2000 : une poignée d’adhérents de l’association Ad Kaméra, à la suite d’une brève remettant en cause leur action dite culturelle, s’en prend à deux de nos rédacteurs. Agressions verbales et menaces.
  mars 2001 : quelques adhérents de la Corpo Droit s’attaquent à un piquet de grève tenu dans le hall central du bâtiment Droit-Lettres en pensant y trouver nos rédacteurs. Manque de bol ! Nous n’y étions pas ce jour là. Résultat : des personnes qui n’étaient même pas concernées par Chute Libre ont reçu des menaces.
  mars 2001 toujours : durant le forum des associations étudiantes qui se tenait à La Vilette, altercation avec des faluchards vexés par notre argumentaire anti-traditionaliste.
  Tout au cours de l’année 2001, nous nous sommes retrouvés dans plusieurs altercations avec certains membres des corpos étudiantes. Par la suite, le jeu a été un peu calmé. Sûrement que les dirigeants de ces organisations ont donné des consignes à leurs adhérents, sans quoi tout celà se serait fini aux urgences.
  Depuis la création de notre Mail, nous recevons régulièrement des messages d’insultes bourrés de fautes.

Bref, autant dire que Chute Libre a, depuis sa création, trouvé le point sensible de la bêtise étudiante. Malgré une majorité d’ennemis, nous avons un lectorat fidèle, comptant un certain nombres d’abonnés, que nous pouvons d’ailleurs remercier pour leur soutient implicite. Chute Libre, c’est maintenant une bande de camarades qui ne sont pas prêts à arrêter là leur profession de fouteurs de merde. Vous pouvez, depuis peu, consulter notre site internet, et nous travaillons actuellement à l’organisation de diverses manifestations au cours desquelles vous pourrez nous rencontrer personnellement. Sinon, n’hésitez pas à nous contacter pour d’autres informations, ne serait-ce que concernant l’actualité. En attendant, continuez à lire Chute Libre, c’est bien, vous êtes des rebelles, ça doit faire chier vos parents...

TéhèR